Quand on s'arrête de bloguer parce qu'on ne trouve plus le temps (et pas parce qu'on n'en a plus, attention à la nuance), c'est pas simple de recommencer. C'est comme le cheval, quand on tombe, il faut abattre la bête, répéter à l'envi que c'est ce qu'on cherchait à faire (tomber, par abattre le cheval), s'inscrire dans le groupe facebook qui dit que faire du cheval, c'est jouer avec la nourriture et que. déjà, sur un cheval, on ne met pas de selle mais du sel, et, finalement, se mettre au poney pour participer à des compétitions endiablées de pousse-tortue déguisé en Alfred Nobel.
Je recommence donc à manier ma lance scripturale sur le dos du destrier un peu moins fier qu'est le domaine culinaire dans ce blog. Car un billet là-dessus sera comme ma recette : simple, rapide et qui ne mange pas de pain.
Bon, pour la recette simple, voir ci-dessous. Parce que, évidemment, 4 mois sans vous
causer, maintenant j'ai envie de vous la faire longue. Commençons donc par l'inutile détour sur ma vie et les informations dérisoires qui nous concernent, le cumin et moi.
Le cumin
J'ai longtemps cru que je n'aimais pas le cumin. En fait, c'est juste que mon expérience première avec le cumin était dans le bricelet salé. Par rapport au sublime goût d'un bricelet sucré bien fait, je n'avais pu que conclure que le cumin était l'épice du pauvre, un ersatz de médicament accompagnant la choucroute pour éviter les flatulences et, parfois, la base de mille jeux de mots exquis applicables aussi au céleri, au chou-fleu et au curry (t'aimes le sel, t'aimes le riz, t'aimes le céleri !).
Et puis, les premières recettes indiennes et mexicaines, où le cumin est présent. Facétie diabolique, me disais-je, où ce condiment si conspué et si européen pour moi se mettait à exprimer des saveurs insoupçonnées dans les cuisines exotiques qui me ravissaient. Le mystère était simple : l'emploi européen de celui-ci était en général en grains, alors que les autres cuisines l'utilisaient en poudre, état qu'on ne trouve pas forcément dans le premier commerce venu.
Notons au passage que le cumin entre dans la composition des ces délicieuses poudres magiques qui vous transforment un plat des chez nous en un cousin des tropiques : cari/curry (Antilles/Inde), chili (Mexique), garam masala (Inde).
Bref, le cumin ne demande qu'à être réinventé* !
Maïs au cumin à la thonmatoise
Maïs. cumin, thon et tomate. Tout est dit, non ?
Le maîs, c'est la base de la salade de celui qui ne veut pas se fouler et qui permet toutes les folies. Pour notre recette, vous faites comme d'habitude et vous rajoutez du cumin ! Peut-on faire plus simple ?
Ingrédients :
* 1 boîte de maïs, un peu égouttée
* 1 boîte de thon à la tomate
* 3 traits de vinaigre balsamique
* poudre de chil
* du cumin en grains
* selon le goût, éventuellement du piment, de l'ail et du poivre (le thon devrait déjà être salé, donc pas d'ajout de sel)
Verser le tout dans une assiette à soupe, mélangez délicatement (non pas pour éviter que ça retombe ou que ça prenne mal, juste pour éviter d'en mettre partout !) et mangez.
Et en dessert :
Kiwi au cumin
Ajoutez du cumin à votre kiwi.
Dites « Euah, c'est bizarre... mais c'est pas dégueu finalement. »
* On aura compris la figure de style, bien entendu.