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Ma vie est formidable,
24 septembre 2009

669. Droit dans l'informatique et dans le mur : Hadopi quoi d'autre encore ?

Boum. J'apprends deux choses : qu'on peut tondre les moutons à moitié (quel est l'intérêt quand on peut tondre quelqu'un complètement ?) et, ensuite, qu'il existerait encore des journalistes, du moins en titre.

Il semblerait donc qu'Hadopi permette que les œuvres des journalistes soient utilisées sur plusieurs supports sans rémunération supplémentaire. Personne ne s'en est ému avant, mais sans doute qu'ils étaient mal informés... par les concurrents.

chapatteDroitsAuteurClonage
Pas trouvé l'image de Chappatte où des journalistes sont
devant un écran et se copient les uns les autres. Alors voilà en attendant !

fausseManifHadopi
Désolé pour ce montage mal fait à partir d'une manif aux USA

 

*

Toujours dans le monde de l'informatique et de la loi, le hacking, au sens noble du terme.

Je vous laisse voir cette vidéo de Maître Eolas (lecture régulière conseillée), qui synthétise bien l'affaire. Hop, si vous ne connaissez pas, voilà des explications pour... la chute (huhu) qui parle du point Godwin.

*

On finit quand même sur une bonne nouvelle. Vous connaissez la licence publique générale GNU ? Non ?

Dites-vous qu'un programme sous cette licence permet à ceux qui l'utilisent de tout faire avec, à condition de garder la même licence pour ce qui découle de l'œuvre et à fournir le code source en plus à qui le souhaite. C'est donc une licence moins permissive que de tout permettre sans conditions, mais quand même très tournée vers le partage, puisque cela empêche ceux qui s'en servent de protéger leurs propres ajouts par des licences plus restrictives encore.
Un petit mal pour un bien, en quelque sorte, mais entre le tout permissif totalitaro-anarchiste et la restriction pédagogico-idéologique, c'est tout un débat philosophique qui se tient dans le monde des logiciels libres.

Ainsi, pour prendre un exemple, Alice fait un programme sous licence GNU, dont il donne la source (c'est obligatoire avec cette licence). Bob utilise le programme d'Alice et l'améliore avant de le fournir à Charlie. Là, Bob n'a pas mis son programme sous licence GNU, et c'est illégal.

Ce qui est intéressant dans l'histoire qui s'est passée dernièrement, c'est déjà que le tribunal a bien reconnu la légitimité de la licence GNU (ce qui est assez normal), mais surtout qu'il a été saisi non pas par celui qui a créé le programme à la base (Alice), mais par l'utilisateur (Charlie) ! En effet, c'est surtout lui qui est lesé dans l'histoire (et l'idéologie d'Alice, au passage).

Que quelqu'un qui n'est pas le créateur du programme puisse intenter une action en justice pour des questions de licence, ça ce n'était pas donné d'avance, apparemment (mais je ne suis pas juriste).

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