369. Histoire de se défiler
Retour ce matin à la permanence où sévit Doctoresse Dolorès von Sadika pour me faire enlever les fils. M'étant endormi d'un seul coup la veille au soir sans avoir eu le temps de me changer, d'éteindre la télé ou les lumières ou encore de mettre le réveil, je n'avais que 5 minutes depuis mon lever pour me préparer et me rendre au lieu porteur de tant de mauvais souvenirs avec un quart d'heure de retard. Voilà qui n'était que justice, moi qui avait poireauté une demi-heure la dernière fois, en voyant les autres personnes défiler après quelques secondes d'attente. (Mais un bon patient doit savoir l'être.)
Sur place, un dernier moment de rigolade quand j'entends appeler Monsieur Dam, genre de gag inversé pour qui a eu le bonheur de voir l'histoire de la soupe à la tomate. Puis, appelé à mon tour, je ne peux que constater que le visage empreint d'un rictus qui m'appelle n'est pas sans rappeler celui de ma tortionnaire de jadis. Avec un peu de chance, elle avait aussi du retard et ne m'a pas attendu : j'évite donc de la prier de m'excuser, des fois que cela aviverait la colère de la bête.
Au moment de saisir un paire de ciseaux - qu'elle a failli me planter dans la main encore valide en les lâchant - elle me dit : ça a été fait sans anésthésie, les points de suture ?
Ce n'est que lorsqu'elle a entendu mon petit oui plaintif digne d'une bête traquée qu'elle me dit alors, un sourire allant jusqu'au oreilles et digne des scènes les plus atroces d'un film gore :
- Ah oui :-) ... je me souviens, maintenant... :-)
<Bedos>La saaaalooooooooope.</Bedos>
EDIT : Voilà quand même, malgré mes fausses promesses, deux images pour illustrer un peu et terminer le sujet.
À noter au passage que le commentaire de GoreMan m'a permis, en allant refaire un petit tour sur son site, de retrouver un petit jeu de circonstance... si charmant !