160. Ode à Priape

Je lis le mode d'emploi de ce que je dois m'injecter quand je serai en vacances, juste histoire d'être sûr que ça supportera la chaleur. Ils ont tout changé, je ne me rappelle pas de la moitié, et Dieu sait pourtant que j'aime lire les mode d'emplois et que je n'en louperais pas un. Ca a dû aller de paire avec la changement de la boîte : la taille qu'il faut, au lieu de l'énorme carton d'avant qui n'était rempli qu'à moitié.

Et là, je tombe sur cette phrase : Dans de rares cas il a été observé des tumeurs hépatiques bénignes et, plus rarement, de nature maligne, ayant sporadiquement entraîné des hémorragies intra-abdominales constituant une menace vitale.
Je ne sais pas si je dois me réjouir d'avoir évité la tumeur maligne, ou si je dois me faire du souci d'être une bombe à retardement. Ce qui m'étonne, c'est d'apprendre par ce bout de papier que mon hémangiome est apparemment une conséquence de mon traitement.

Note pour plus tard, prendre rendez-vous avec le médecin qui me prescrit ce traitement. Bon, en attendant, malgré mon hémangiome et ma splénomégalie (mais oui, ma rate qui est un peu grosse-mais-c'est-pas-grave), je vais pas commencer à me faire du souci. Ca ferait du stress. Et le stress, ça mène à la fatigue, puis à la colère, puis au côté obscur de la santé.

Tiens, je vais plutôt me focaliser sur le dernier point de la notice :
Si, dans des cas d'espèces, ds érections fréquentes ou prolongées venaient à se produire, il faudrait réduire la dose ou suspendre le traitement.
Et depuis quand c'est mauvais, ça ? Certes, depuis que le priapisme peut causer des lésions, soit. Mais je me demande quand même si l'assurance le remarquerait, si je doublais les fréquences de mon traitement.