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Ma vie est formidable,
9 mai 2007

438. Douze ans de liberté (1)

L'homme pense au sexe toutes les 4 secondes, peut-on parfois lire. C'est sans doute bien exagéré, mais il est évident que c'est un des points fondamentaux de la vie de la plupart des personnes (à un stade plus ou moins conscient).

Aujourd'hui 9 mai, ça fait exactement 12 ans depuis une étape importante de ma vie ; mais avant d'en arriver là, il faut que je vous raconte tout ce qui a précédé. Petit résumé, en plusieurs parties, d'un parcours qui a connu son Umleitung (oui, parce que détournement, c'est pas top, et déviation, c'est un peu connoté ; et pour une fois que l'allemand est plus joli, hein).

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Partie 1 : le placard invisible

D'abord, il y a comme pour tous les gens pas trop précoces la période bénite où la question du sexe n'est rien, sinon peut-être une vague histoire de cigogne qui cueille des roses au milieu des choux à laquelle on n'y comprend rien vu qu'on croyait que c'était les abeilles qui portaient la graine de la rose dans le ventre de la cigogne. Bref, rien à y dire. Certes, j'ai connu une vague appréhension vers mes 9 ans avant d'aller au cours d'éducation sexuelle, car une seule question me passait par la tête : devra-t-on aller par couple mixte dans le vestiaire pour des travaux pratiques ? Ce qui montre que je n'étais pas encore vicieux à l'époque, mais néanmoins déjà très timide. Et finalement – ô déception –, le cours n'était que très théorique et à propos d'anatomie (oui, j'avais déjà zappé tout le côté dit social).

À 10 ans, juste un souvenir : celui d'avoir suivi un garçon de mon âge de loin dans la cour de récréation, sans même savoir pourquoi ; sans même se demander pourquoi. Simplement poussé par l'envie de pouvoir le regarder le plus longtemps possible. La sonnerie avait retenti, et je n'y avais plus fait attention ; il a fallu de nombreuses années pour que ce souvenir me revienne.

À l'époque où c'était encore un évènement sans nom qu'un garçon de la classe embrasse un fille, je restais tranquille dans mon monde, sans même m'apercevoir que certaines filles partageaient sans raison leurs 10-heures avec moi ou cherchaient à s'asseoir toujours à côté de moi. Certes, les filles restaient un mystère et aiguisaient donc ma curiosité comme chez mes camarades de classe ; il était donc difficile de s'apercevoir que ma route n'allait pas au même endroit qu'eux. Mais comment voir la route quand on ne regarde que l'endroit où l'où est ? Comment voir le placard quand il est encore si grand ?

(suite en 2e partie)

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