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Ma vie est formidable,
15 mars 2007

418. Germes allophones

Depuis que je vais mieux, merci, je n'ai pas encore recouvré pour autant la totalité de mes capacités intellectuelles. Enfin, c'est ce que je croyais : impossible de trouver des mots simples ou de me concentrer pour exprimer ma pensée correctement.

Exemple au téléphone avec mon père :
- Tu vas quand à la montagne ?
- ben, euh, demain dans la, euh... demain, après la fin de... en... soir !
- Y a les cousins de Bâle* qui y seront, mais je ne leur ai pas dit quand tu arrivais. Si c'est le soir, alors faut les appeler pour leur dire qu'ils peuvent rester encore la journée.
- Euh... je... oui.
- Tu les appelles ?
- Ben... tu veux... si, mais, enfin...
- Alors on fait comme ça, tu les appelles tout de suite ! [clic]
- [in petto, je trouve tous les mots que j'veux] Pourquoi il veut que j'appelle moi ? Aaaaaaaah... faut parler allemand, forcément, et il est pas sûr d'y arriver. Mais moi j'arrive déjà pas à parler français !

* Vu qu'on les appelle toujours comme ça, c'est à peine si je me souvenais de leur nom de famille en les mettant tout à l'autre bout de mon arbre généalogique dans Geni. À noter, y a pire : j'ai aussi de la famille à Épalinges, et très longtemps quand on me parlait des Palindzards, j'ai cru  que c'était leur deuxième nom de famille...

Je reprends donc le téléphone.
- Salut !
- Sahli ! [sans doute bonjour en bâlois]
- Ah, tu parles français je vois. C'est très bien ! Alors je continue en français.
- Che... hain peu, foui.
- [pris de remords] Na, ich kann doch auch mal auf Deutsch probieren !
- Yô, o-kRé füh miii ! [J'invente un peu quand même.]

S'ensuit de l'allemand où je n'ai dû commettre que quelques erreurs d'accords (mais avec 3 genres plus le pluriel x 4 cas de déclinaison x les différents genres de déterminants, c'est vite rude d'accorder les adjectifs ; surtout dans une langue qui a une chat, un lune et une soleil). Bon, sans doute truffé de quelques autres erreurs, mais tout ce qu'il y a de plus fliessend (avec fluidité, couramment, en gros). Bref, mon aisance soudaine m'a fait pousser le vice jusqu'à parler de choses dont je n'avais nul besoin.

Une seule conclusion s'impose : après mon coup de mou de début de semaine, j'ai (shlop-)chopé des germes d'une maladie opportuniste ; sans doute une germanose qui tourne maintenant en francite.
Certes, comme le dit Muriel Robin, c'est bien d'apprendre l'allemand, parce que l'allemand, ça occupe. Mais je ne suis pas prêt à perdre la langue française, même contre la langue de guëtt (variante suisse-allemand). Alors je m'en vais vite aller faire un tour au McDo organiser un débarquement de GI's burger avec plein de french fries.

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