297. NON ! Jjjje... nnnnne suis PAS nnnn.... nnnerveux !

Las, dix jours de programmation intensive ont eu raison de ma tentative de surpasser définitivement mon envie quasi irrépressible de me ronger les ongles. Cette onchophagie (ne pas confondre avec l'oncophagie, qui consiste à bouffer du cancer) est revenue, mais je ne désespère pas de m'en débarrasser un jour.

Enfin, le temps du repos est arrivé, car tout est fini, et dans les délais (qui a été prolongé, certes). Il ne me reste plus qu'à préparer le grand déménagement vers le Nord vaudois et monter deux ou trois serveurs. Les machines, donc... pas les personnes.

Ces derniers jours auront donc vu : un temps de travail moyen de 200% ; un frigo rempli à craquer de yoghurts et boissons caféinées qui est désormais vide ; malgré cela, 2 kg de perdus ; des heures de sommeil réduites au minimum vital ; des tremblements incontrôlable des muscles ; une poignée d'épistaxis ; une bonne quinzaine d'envies de meurtre, et autant de suicide (- Tu peux fermer la fenêtre ? - Pourquoi ? - Parce que je crois que sinon je vais me jeter en bas.) ; une proportion inimaginable de cas particuliers, qui devront se contenter d'une interprétation très large des différents règlements existants ; des bugs bien vicieux (dont un heisenbug [en] et même un schroendingbug [en] !) ; des rêves incessants de feuilles excel ; des égarements psychologiques du genre une tentative de faire la moyenne de trois âges entendus en me demandant quels coefficients appliquer; et, heureusement, de chaleureux remerciements de la part de tout le monde, comme toujours (mais c'est pas ça qui repose pour autant).

Enfin, comme principal témoin de cette activité, pas de gros tas de feuilles manuscrites cette fois, mais pléthore de crayons et stylos mutilés par mes dents, dont certains n'étaient même pas à moi, et dont les quelques rescapés sont présentés ci-contre. Et malgré des années d'experience, je ne sais toujours pas si je préfère le crayon qui laisse des milliers de petits morceaux colorés sur les dents et les lèvres et dont les morceaux de bois restent scotchés sur la langue, ou bien plutôt le stylo qui casse d'un coup en blessant la gencive en m'empêchant de manger pendant une semaine, qui laisse de l'encre amère et persistante sur la langue et, pour compenser, un filet de bave rouge sur les copies à corriger des étudiants.

Ce n'est pourtant pas ma faute si j'ai besoin d'avoir quelque chose dans la bouche dès le moment où je refléchis intensément ! Mais attention... à tous ceux qui seraient tentés de me dire À genoux, et calcule la factorielle de 20 !, je tiens à rappeler que j'ai tendance à mâchouiller.

Comments

[Kir]

T'es le seul que je connaisse qui peut réfléchir un truc dans la bouche.
Ca force l'admiration..