211. Toujours 100% genius, et 5e sur 1500

A., de passage au boulot :

– Salut ! Tiens, tu veux des chocolats ?
– Merci, je vais le garder pour après. Ah, excuse, mais faut que je te laisse, là !
– ?
– Ben oui, y a un problème de programmation qui vient d'être mis en ligne, et comme j'ai déjà résolu tous les autres, ben si je résouds celui-là en premier, je serai premier !
– Rappelle-moi combien t'es payé pour faire ça ?
– Euh ouais, mais bon... c'est pas moi qui choisis quand le problème est mis en ligne hein ! et en plus je reste de toute façon jusqu'à tard, ce soir.
– Bon, ben... alors salut !
– clic clic clic... hein ? Ah, eux, scuze ! Salut !

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Le Projet Euler, j'en avais déjà parlé et montré la montagne de papier utilisée. Il viennent de mettre leur 121^e problème.
A peine un bug dans mon programme – un miracle – qui m'a fait perdre 3 minutes, mais l'habitude de dénicher les erreurs les plus improbables m'a sauvé pas mal de temps. Mais, las ! je ne suis pas arrivé premier, mais cinquième, ce qui n'est déjà pas si mal, étant donnée que certains sont encore en train d'envoyer leur solution à ce moment.

Je n'ai plus qu'à attendre qu'ils utilisent le problème que je leur ai soumis, parce que j'ai déjà l'algorithme pour le résoudre ! Mais je crains qu'ils n'aient pas réussi comme moi à trouver une solution assez rapide et qu'ils aient du coup mis ma proposition de côté parce que trop difficile.

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A peine plus tard, SMS : Je suis parti tout dépité sans avoir trouvé les mots gentils et distrayants que je cherchais après un test bien vache.

J'aurais dû savoir que les chocolats pour une fois n'étaient pas la seule raison de sa visite. Mais lui devrait savoir depuis longtemps que, si je me défends en programmation, pour les relations humaines, je cherche encore le mode d'emploi.